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Le monoxyde de carbone est la première cause de mortalité accidentelle par intoxication en France(1). Outre les incendies, certains appareils de chauffage mal réglés ou mal entretenus en sont souvent à l’origine. Mais comment détecter les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone ? Et quels sont les bons gestes à adopter pour éviter l’intoxication ? Découvrez-le dans cet article.
Pour bien comprendre les risques d’une intoxication au monoxyde de carbone, intéressons-nous tout d’abord aux caractéristiques de ce gaz.
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz insidieux, car invisible, inodore et non irritant. La cause principale d’une intoxication au monoxyde de carbone est très souvent la combustion incomplète de bois, charbon, fuel, butane, propane ou gaz naturel. Le monoxyde de carbone s’accumule très vite dans l’air si les appareils de chauffage et de production d’eau chaude sont mal réglés, mal entretenus, mal utilisés, et si le logement n’est pas correctement ventilé.
Votre assurance habitation protège votre logement et son contenu. N’oubliez pas de protéger aussi tous ceux qui partagent votre toit en restant très vigilant sur les dangers occasionnés par le monoxyde de carbone.
Le monoxyde de carbone agit comme un gaz asphyxiant. Absorbé en quelques minutes, il remplace l’oxygène dans le sang (en se fixant sur l’hémoglobine à la place de l’oxygène). La quantité de monoxyde de carbone (CO) fixée par l’hémoglobine dépend de la concentration de CO dans l’air, de la durée d’exposition et du volume d’air inhalé. En moins d’une heure, il peut se révéler mortel.
À savoir
Chaque année en France, les autorités sanitaires recensent environ 1.300 épisodes(1) d’intoxication au monoxyde de carbone par accident. Ils causent plus de 3.000 victimes et une centaine de décès(1).
Vous vous sentez fatigué ou migraineux ? Attention, il s’agit peut-être d’une intoxication au monoxyde de carbone, dont les signes sont parfois semblables à ceux d’une maladie sans gravité.
Selon l’origine et les circonstances de l’émission de monoxyde de carbone, les symptômes varient et sont parfois peu évocateurs. On peut être intoxiqué légèrement au monoxyde de carbone (CO) sans s’en rendre compte. Certains symptômes peuvent vous alerter comme de la fatigue, des vertiges, une faiblesse musculaire ou encore des maux de tête ou des nausées.
Les symptômes graves s’avèrent plus inquiétants et il est essentiel de les identifier rapidement : malaise, troubles de la concentration, palpitations, troubles de la vision.
Selon le profil et l’âge des personnes touchées, l’apparition des symptômes est plus ou moins rapide et conséquente. Trois populations sont particulièrement vulnérables :
Les femmes enceintes, et surtout le fœtus, car le monoxyde de carbone peut traverser la barrière du placenta ;
Les nouveau-nés et les nourrissons qui sont souvent les premiers intoxiqués. Des comportements anormaux peuvent annoncer une intoxication ;
Les personnes âgées, souvent moins mobiles et dont la forme physique amoindrie peut paraître normale.
Une intoxication chronique n’est pas toujours immédiatement identifiée. Elle est détectée en faisant le lien entre l’apparition des symptômes et un lieu précis. Par exemple, si plusieurs personnes présentent les mêmes symptômes en entrant dans une salle de bains équipée d’un chauffe-eau au gaz, mais que ces symptômes disparaissent lorsqu’elles quittent la pièce.
Si l’intoxication est aiguë, les symptômes sont beaucoup plus violents. Les maux de tête sont associés à des vertiges et des vomissements. Plus grave, l’intoxication peut induire une perte de conscience, un coma, des convulsions, voire le décès. Elle nécessite l’intervention des secours.
Dans certains cas, les personnes affectées conservent des séquelles d’une intoxication au monoxyde de carbone comme des problèmes cardiaques, des troubles nerveux, des changements d’humeur, des migraines chroniques ou une défaillance de la mémoire. Cela peut aussi impacter le développement cérébral des enfants et le fonctionnement intellectuel.
Mais en combien de temps se déclarent les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone ? Le tableau ci-dessous vous donne une idée des délais, quand c’est possible, qui varient en fonction des personnes touchées :
Symptômes | Concentration de CO (ppm) et délais* |
Légers maux de tête | 100ppm |
Maux de tête, perte de jugement | 200ppm |
Vertiges, nausées, perte de connaissance | 500ppm – réel danger après plus de 2 heures |
Vertiges, nausées, coma, convulsions | 1000ppm – 1 heure |
Maux de tête, vertiges et nausées | 2000ppm – décès en 4 à 5 heures |
Maux de tête et vertiges | 5000ppm – décès en 20 minutes |
*Source : www.santepubliquefrance.fr, www.centreantipoisons.be, consultés en septembre 2025
Tout appareil à combustion, qu’il fonctionne au gaz, aux granulés ou au bois, constitue une source potentielle d’émission de monoxyde de carbone :
Chaudière (fuel, gaz, bois ou pellets) ;
Chauffe-eau et chauffe-bains au gaz ;
Poêle à bois, poêle à pétrole et poêle à granulés ;
Chauffages mobiles d’appoint ;
Cheminée et cheminée bioéthanol ;
Cuisinière au gaz ;
Moteurs d’appareils de bricolage (groupe électrogène) ;
Moteurs automobiles dans les garages ;
Groupes électrogènes à essence ou à fioul et tout moteur thermique fixe ou mobile ;
Appareils de type brasero.
Les défauts d’installation ou d’utilisation de ces équipements constituent un danger. D’autre part, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone sont accrus en cas de vent violent, de redoux, de grand froid ou de brouillard. La raison ? La diminution du tirage des conduits de fumée favorise l’accumulation de CO dans les logements.
Invisible et inodore, le monoxyde de carbone est malheureusement indétectable par l’être humain. Si vous avez le moindre doute, agissez. Avoir les bons réflexes peut sauver des vies.
Que faire si vous constatez qu’une personne est souffrante à cause d’une intoxication au monoxyde de carbone ? Première chose : appliquer les gestes de premiers secours. Ces quelques actions peuvent sauver des vies :
Protéger : sécuriser la victime en l’évacuant du bâtiment pour qu’elle puisse respirer ;
Couper : arrêter la source de l’intoxication ;
Alerter : appeler les secours et donner les informations nécessaires à leur intervention : nature et lieu de l’accident, nombre de personnes impliquées, votre nom et votre numéro, et le niveau d’urgence estimé ;
Secourir : suivre les conseils des opérateurs en attendant l’arrivée des secours et prodiguer les gestes qui sauvent ;
Patienter : ne pas retourner à l’intérieur du logement tant que le lieu n’est pas sécurisé.
Une intoxication au monoxyde de carbone peut survenir lors d’un départ de feu dans un logement. Prenez connaissance des gestes à adopter lors d’un incendie (surtout en feu couvrant, sans flamme ni fumée).
Les services de secours répondent à des urgences spécifiques :
Numéro | Entité / Urgence |
15 | SAMU - Urgences médicales |
18 | Pompiers - Situations de péril ou d’accident |
112 | Numéro européen - Urgences, infractions, péril |
114 | Numéro pour les personnes sourdes, malentendantes et aphasiques (accessible par application, internet ou SMS) - Toute urgence |
Les personnes intoxiquées, même légèrement, sont transportées vers l’hôpital et mises sous oxygénation dès leur prise en charge par les secours. Cela accélère l’élimination du monoxyde de carbone.
Les patients gravement intoxiqués sont placés dans un caisson hyperbare (haute pression) pendant 90 minutes. L’hôpital doit de plus assurer un suivi médical des patients dans l’année qui suit l’accident, car une intoxication grave au monoxyde de carbone laisse parfois des séquelles. Elle risque de provoquer des migraines chroniques ou de conduire à des dépendances neurologiques, déclenchant des paralysies ou des troubles de la coordination motrice.
La prévention reste le meilleur moyen pour éviter une intoxication au monoxyde de carbone. Voici quelques règles simples à respecter pour réduire les risques.
Contrôlez l’installation de chauffage (chaudière, poêle, cheminée à bois, inserts…) et de production d’eau chaude (chauffe-eau, chauffe-bains), et procédez au ramonage des conduits de cheminée par un professionnel qualifié.
Propriétaire ou locataire, le ramonage est obligatoire et à la charge de celui qui utilise le poêle ou la cheminée. Selon les clauses du bail, le propriétaire est souvent responsable des grosses réparations de l’équipement de chauffage. Cependant, il peut déduire du dépôt de garantie les frais engendrés par l’entretien en cas de dégradations imputables au locataire.
Seul un ramoneur professionnel peut vous fournir un certificat de ramonage qui prouve son acte vis-à-vis de la loi et auprès de votre compagnie d’assurance. Il est aussi soumis à une obligation d’information sur l’entretien et la bonne utilisation des équipements.
Une aération quotidienne du logement et la bonne utilisation de votre matériel sont des gestes de prévention indispensables pour éviter une intoxication au monoxyde de carbone :
Aérez chaque pièce du logement au moins 10 minutes chaque jour, même lorsque la température est basse ;
Vérifiez la bonne ventilation des bouches d’aération ;
Ne calfeutrez pas les entrées et sorties d’air. Laissez aussi circuler l’air sous les portes ;
N’utilisez pas les chauffages d’appoint de manière continue. Respectez les consignes de sécurité des fabricants et installez l’appareil dans une pièce bien ventilée ;
Ne cuisinez pas en intérieur avec un brasero, un barbecue ou tout autre appareil destiné à l’extérieur. Et ne chauffez pas une pièce avec ces derniers ;
Si vous vous équipez d’un groupe électrogène, placez-le à l’extérieur de l’habitation, loin des prises d’air.
Les détecteurs de monoxyde de carbone (DAACO, pour “détecteur avertisseur autonome de monoxyde de carbone”) viennent en complément des détecteurs de fumée obligatoires (DAAF, pour “détecteur autonome avertisseur de fumée”), et non en remplacement. Il existe néanmoins des détecteurs à double fonction. Installez votre appareil dans la salle où se trouve votre équipement de chauffage. Il mesure la concentration de CO dans l’air et déclenche l’alarme avant qu’un taux dangereux soit atteint. Un détecteur de CO évite ainsi l’urgence médicale. Pour autant, les détecteurs de CO ne sont pas obligatoires.
Lors de votre achat, vérifiez bien que le produit dispose de la norme NF qui garantit sa conformité avec la législation en vigueur. Même si ces modèles sont les plus fiables, les règles de prévention restent de mise, car des défaillances peuvent se produire. Comptez généralement entre 20 et 300€(2) selon les modèles et leurs fonctionnalités.
Pour une protection renforcée de votre foyer, un dispositif de télésurveillance incluant un panel d’alarmes et de détecteurs connectés offre une bonne sécurité.
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Pourquoi ne pas choisir une formation aux gestes de premiers secours proposée par Groupama ? Une bonne façon de connaître les gestes d’urgence et de devenir en tant que citoyen sauveteur le premier maillon de la chaîne des secours. Ces réflexes sont cruciaux lors d’accidents de la vie quotidienne.
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