Le rôle des automobilistes

L’obtention du permis de conduire ne signifie pas seulement être capable de conduire un véhicule. Cela implique aussi d’adopter un comportement responsable, de respecter la réglementation, de souscrire une assurance auto pour être protégé en cas d’accident et d’adopter de bonnes pratiques vis-à-vis des autres usagers.

Que doivent faire les voitures sur la route ?

Pour assurer la fluidité du trafic et la sécurité des usagers, les conducteurs de voiture doivent suivre les règles du code de la route. Ils doivent à tout moment « adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation » (article R412-6 du code de la route).

En roulant, un conducteur doit faire preuve de vigilance par rapport aux plus vulnérables (piétons, cyclistes, motards), veiller à ne pas gêner la circulation ou la visibilité et adapter sa vitesse aux circonstances. Tous ces paramètres seront pris en compte dans le calcul d’une indemnisation en cas d’accident de la route.

Les bonnes pratiques pour la sécurité de tous

Les règles de sécurité routière sont mises en place pour éviter de devenir un danger pour les autres et pour soi-même. Il s’agit essentiellement de règles de bon sens et de courtoisie entre usagers pour un partage harmonieux de la route, mais elles abordent aussi le bon stationnement sur les parkings pour éviter les accrochages.

Les précautions élémentaires pour les automobilistes sont les suivantes :

• Rester sur la file de droite de la voie de circulation ;

• Adapter sa vitesse en fonction des circonstances : autres usagers, lieu de circulation (agglomération), conditions climatiques (pluie, brouillard, verglas) ;

• Ralentir à l’approche d’un passage protégé et près des pistes cyclables ;

• S'arrêter pour laisser passer les piétons ;

• Maintenir les distances de sécurité.
  

La position des motards

La cohabitation des véhicules dans l’espace public requiert une attention particulière envers les motos et les autres deux-roues. Ils peuvent vous surprendre, notamment lorsqu’ils circulent entre les autres véhicules. Surveillez bien vos rétroviseurs et pensez aux angles morts.

Que dit le code de la route pour les motards ?

Comme les autres véhicules, les deux-roues motorisés sont soumis à des règles de circulation. Tout détenteur d’un permis moto doit suivre scrupuleusement le code de la route et les règles de sécurité routière (signalisation, priorité, limitations de vitesse, etc.). La meilleure position sur la route est, si possible, sur la ligne médiane de la voie de circulation, voire un peu plus à gauche afin d’avoir plus de visibilité.

Depuis 2021, un décret permet à titre expérimental aux deux-roues et aux trois-roues de pratiquer la circulation inter-files en cas de fort trafic. Il s’agit de circuler entre les voitures dans des conditions bien définies. Cette expérimentation appliquée dans 21 départements a été prolongée jusqu'au 31 décembre 2024 et devrait être légalisée par la suite.

Moto : comment partager la route ?

Une attention particulière est demandée aux automobilistes et aux motards qui partagent la chaussée. Chacun doit veiller à laisser un espace suffisant entre les véhicules et respecter les distances de freinage. Les motards doivent s’assurer qu’ils sont visibles et ne pas surprendre les autres conducteurs. La règle d’or est « voir et être vu ». Il est parfois difficile de définir les torts en cas d’accident.

Pour stationner, les motos n’ont pas le droit d’utiliser les places de parking ou les bandes de stationnement réservées aux voitures.

Partage de route : garantir la sécurité des cyclistes

Le nombre croissant de cyclistes incite les agglomérations à aménager des voies de circulation réservées. Que dit le code de la route sur la circulation des vélos et le partage de la route avec les autres usagers ?

Pour faire du vélo en toute sécurité, un cycliste doit respecter les règles de circulation et rouler sur les pistes cyclables, obligatoires ou conseillées, ou sur la chaussée. Comme les autres véhicules, un vélo doit respecter la signalisation et le sens de circulation, et accorder la priorité aux piétons quand ils traversent pour éviter un accident engageant sa responsabilité.

Dans le cas du partage de la route entre cyclistes et véhicules motorisés, un vélo est plus vulnérable. Les conducteurs de voitures, motos ou camions doivent veiller à respecter les zones cyclables, garder une bonne distance de sécurité à l'arrière ou lors d’un dépassement, anticiper les écarts et respecter les priorités mentionnées sur les panneaux de signalisation. Attention également aux ouvertures de portières, qui occasionnent de nombreux accidents entre vélo et voiture.

Comment avoir un comportement sécurisé en tant que piéton ?

Le partage social de la route avec les piétons est aussi encadré. Un piéton est considéré par le code de la route comme un usager vulnérable qui a ses droits, mais aussi ses obligations. Outre les personnes qui se déplacent en marchant, sont considérées comme piétonnes :

• Les personnes poussant une voiture d'enfant ou un fauteuil roulant ;

• Les personnes conduisant à la main un engin de déplacement motorisé, un vélo ou un cyclomoteur ;

• Les personnes à mobilité réduite en fauteuil roulant ;

• Les enfants de moins de 8 ans à vélo.

Les piétons ont l’obligation de circuler sur les zones réservées (trottoirs, aires piétonnes et accotements.), de respecter les règles de partage de la route et d’utiliser les passages piétons pour traverser en prenant en considération les feux tricolores.

Lorsqu’un piéton traverse une voie ou s’apprête à le faire, les autres usagers ont l’obligation de le laisser passer, qu’il soit sur un passage piéton ou non.

Le code de la route précise que les piétons ne doivent pas pour autant gêner la circulation ou avoir un comportement qui les met en danger ou risque de provoquer un accident avec une voiture ou avec les autres usagers de la route. Ils doivent redoubler de vigilance dans les zones dangereuses comme les virages ou les tunnels, lorsque la visibilité est moindre et augmente le risque d’accident.

Selon le code de la route, dans les emplacements partagés officiellement nommés « zones de rencontre », les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h⁽¹⁾ (article R110-2 du code de la route).

Les utilisateurs de trottinettes et autres modes de déplacement

Comment les règles de partage du code de la route s’appliquent-elles aux nouveaux engins de déplacement ?

Le code de la route distingue les moyens de transport avec ou sans moteur.

• Engins de déplacement sans moteur : les rollers, skateboards ou trottinettes (sans moteur) sont considérés comme des usagers piétons et doivent circuler sur le trottoir. Ils doivent rouler à allure modérée (6 km/h)⁽²⁾.

• Engins de déplacement personnel motorisé (EDPM) : les trottinettes électriques, hoverboards, gyropodes, monoroues et cyclomobiles légers doivent circuler en agglomération sur les pistes cyclables. Le cas échéant, les EDPM peuvent rouler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h, ou circuler sur les trottoirs, mais à une vitesse maximale de 6 km/h et en veillant à ne pas gêner les piétons⁽²⁾. Hors agglomération, les EDPM doivent rouler sur les pistes cyclables ou les voies vertes.

Les règles de circulation des trottinettes et autres EDPM sur les trottoirs, dans les zones piétonnes ou sur des routes hors agglomérations sont établies par les communes qui gèrent la police de la circulation. Les véhicules motorisés autorisés à circuler sur les trottoirs doivent le faire sans gêner ou mettre en danger les autres usagers.

Comment partager la route avec des véhicules d'urgence ?

Si vous entendez la sirène d’une ambulance, des pompiers, de la police, de la gendarmerie ou des véhicules encadrés par les forces de l’ordre, des secours du SAMU ou du SMUR, ainsi que des transports de détenus, vous devez ralentir, vous arrêter ou vous rabattre sur le côté pour les laisser passer et faciliter leur circulation. Le code de la route autorise les véhicules d'urgence prioritaires à rouler sur les voies publiques sans respecter la signalisation (feu rouge, stop). Les véhicules en mission ont un gyrophare bleu tournant et un avertisseur sonore « 2 tons ».

Si vous ne cédez pas le passage à un véhicule prioritaire, vous risquez une contravention de 4ᵉ catégorie, assortie d’une amende de 90 €⁽³⁾ pour refus de céder la priorité (article R415-12 du code de la route).

Les autres véhicules d’intérêt général (transport de sang ou d’organes, médecins, engins de salage, transferts de fonds, véhicules d’intervention sur les réseaux publics du gaz et de l'électricité) ne sont pas prioritaires, mais il est de bon usage de simplifier leur passage. Ces véhicules sont dotés d’un feu à éclat bleu clignotant et équipés d'avertisseurs « 3 tons ».