• Prévoir la mise en place d'un dispositif de protection temporaire (batardeaux, sacs de sable…) devant les portes et portes fenêtres donnant vers l’extérieur. La hauteur des batardeaux doit être limitée à 80 cm, la stabilité des murs pouvant être menacée dès lors que la différence de hauteur d’eau entre l’intérieur et l’extérieur dépasse le mètre, et pour permettre aux habitants et aux secours d'enjamber le batardeau pour entrer et sortir, si besoin.

• Mettre en place des capots amovibles devant les petites ouvertures vers l’extérieur (entrées d’air, soupirail…) et équiper de clapets anti-retour les réseaux enterrés d'évacuation des eaux pour éviter la remontée d’eaux usées dans le logement par suite de la mise en pression des réseaux d’assainissement.

• Colmater les autres voies d’eau potentielles, si besoin : réfection des joints défectueux et traitement des fissures des murs extérieurs, colmatage autour des pénétrations dans les murs des réseaux extérieurs (tuyauteries, câbles…).

• Faire l’acquisition d’une pompe manuelle ou électrique pour éliminer les eaux résiduelles.

Eviter autant que possible :

• Les revêtements de sols à base de bois, parquet et lino, et recouverts de peinture, de moquette…. Privilégier le carrelage et les revêtements en béton/résine.

• Les cloisons et doublages composés de plaques de plâtre, de panneaux alvéolaires, de bois… Préférer les cloisons et doublages composés de plastique alvéolaire, de carreaux de plâtre hydrofugés, de briquettes, parpaings, béton…

• Les menuiseries cartonnées ou en bois et choisissez plutôt des menuiseries métalliques ou en PVC.

• Les revêtements muraux en bois, ou recouverts de matière sensible à l’eau (papier, textile, peinture…). Privilégier les revêtements muraux en carrelage ou en enduit mortier.

• Le simple vitrage et opter pour le double vitrage qui résistera davantage à la pression de l’eau.

• Mettre hors d’eau les objets de valeur (financière, sentimentale…), les documents administratifs importants et vos médicaments.

• Prévoir la surélévation des équipements qui peuvent l’être (sur parpaings par exemple…) au moment de l’annonce de la crue, si les délais le permettent et sans vous mettre en danger. Si vous possédez un étage, transportez les meubles auxquels vous tenez si vous le pouvez et les appareils électroménagers.

• Prévoir des protections pour les équipements qui ne seraient pas ou difficilement déplaçables.

Si possible, dans les pièces exposées, mettre hors d’eau notamment les tableaux et équipements électriques et faire installer des circuits électriques descendants pour éviter les rétentions d’eau dans les gaines et conduits.

Si la mise hors d’eau des équipements est impossible, faire individualiser les circuits entre les parties inondables et les parties hors d’eau afin d’isoler les parties du réseau intérieur vulnérables lors de l’inondation tout en ménageant, après l’inondation, l’alimentation électrique en toute sécurité dans les pièces non inondées.
Privilégier les volets à commande manuelle plutôt qu’électrique.

En cas d’inondation, il est préférable de couper par précaution l’alimentation électrique et de ne la rétablir qu’après le passage d’un professionnel.

Les équipements de "génie climatique" permettent la production de chaleur (chauffage, pompes à chaleur…) d’eau chaude (chauffe-eau, ballon d’eau chaude…) la ventilation et la climatisation de l’habitation. Ceux-ci sont très sensibles à l’eau. Ils sont indispensables à l’usage du logement et facilitent le retour à la normale suite à l’inondation en accélérant l’asséchement des pièces.

Si ces équipements sont exposés à l’inondation, il convient, dans la mesure du possible, de les déplacer ou de les surélever, ou, à défaut, de disposer d’un dispositif de protection permanent ou temporaire.

En cas d’inondation, les cuves à gaz/fioul peuvent être emportées par les eaux et devenir des objets flottants dangereux. Les cuves à hydrocarbures peuvent également générer d’importantes pollutions au sein de l’habitation, dans le voisinage et dans les cours d’eau.

Si cela est possible, placer ou déplacer la cuve en un endroit non submersible en choisissant un lieu d’implantation surélevé ou en créant un support de hauteur suffisante. A défaut, arrimer la cuve afin que celle-ci ne puisse être emportée par les eaux.

Matérialiser la présence de fosses, bassins et piscines avec par exemple l’installation d’une barrière de protection ou la mise en place temporaire de repères (mâts, perches…) en périphérie afin d’éviter que les personnes et véhicules d’intervention de secours, qui seraient amenés à circuler sur la zone inondée, n’y tombent.

En cas d’inondation importante, vous devez pouvoir vous mettre en sécurité au-dessus des eaux. Ce lieu de refuge pourra être le premier ou second étage de l’habitation, le grenier, des combles aménagés ou la partie commune des niveaux supérieurs d’un immeuble.
En l’absence d’un tel espace, prévoir, dans la mesure du possible, l’aménagement d’une zone de refuge en hauteur, accessible de l’intérieur et permettant de sortir (par un velux, un balcon, une terrasse…) lors de l’arrivée des secours.

En cas d’impossibilité de disposer ou de créer un espace refuge en hauteur, et si votre habitation est fortement exposée à l’inondation et/ou est située à proximité de cours d’eau ou du littoral, vous devrez vous préparer à devoir évacuer provisoirement votre habitation (chez des membres de votre famille, chez des voisins, ou dans les centres d’hébergement d’urgence susceptibles d’être mis en place par les pouvoirs publics).