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Les vices cachés d’une maison et les recours légaux à disposition

Contenu mis à jour le 21/09/2023 - Partager l'article
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Vous venez d’acheter un nouveau bien immobilier, mais très vite, vous constatez un problème d’humidité, de termites ou de toiture ? Que faire en cas de vice caché dans votre maison ? Qui est légalement responsable ? Découvrez tous nos conseils pour gérer cette mauvaise surprise.

Vices cachés dans une maison

Qu’est-ce qu’un vice caché ?


Dans le droit immobilier, la notion de vice caché désigne un défaut non apparent découvert par l’acquéreur après la transaction. Il peut aussi bien concerner l’intérieur du logement et ses équipements que le terrain de la propriété.

Que dit la loi ?


L’article 1641 du Code civil précise : « Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus ».


Ces vices cachés vont donc d’une nuisance sonore permanente à une entrave à l’utilisation normale du bien. Dans les cas les plus graves, le défaut peut même menacer la sécurité de ses habitants.

À savoir

Lors de la souscription d’une assurance habitation, ou au moment de demander un devis, vérifiez les conditions de remboursement en cas de dommages si le sinistre est dû à un vice caché et si des réparations sont nécessaires. Le préjudice devra être réparé par le vendeur, mais votre assureur peut aussi prendre en charge les dommages sur l’habitation.

Quels sont les vices cachés les plus courants dans une maison ?


Voici une liste non exhaustive d’anomalies qu’il est possible de rencontrer après l’achat d’un bien immobilier :

  • La présence d’humidité dans la maison ;

  • Des infiltrations d’eau pouvant apparaître après de fortes pluies ou une fuite d’eau ;

  • L’absence d’eau courante ;

  • Une infestation de termites non déclarée et non traitée (un diagnostic termites peut être demandé au vendeur) ;

  • Un système de chauffage hors d’usage ;

  • Une chaudière collective bruyante au quotidien ;

  • Une toiture en mauvais état ;

  • Une dalle de béton fissurée ;

  • Un défaut d’homogénéité du carrelage ;

  • Des fondations fragilisées ou défectueuses ;

  • Un sous-sol ou une maison à caractère inondable ;

  • Une pollution souterraine de la propriété.


À savoir

L’humidité est-elle un vice caché ? En effet, ce type de problème est assez fréquent lors d’un achat immobilier. Il se peut que le vendeur ait camouflé des traces d’humidité par une bonne couche de peinture. Et quelque temps après, les taches réapparaissent sur les murs. Il s’agit bien d’un vice caché.

Sous quelles conditions s’applique le droit à la garantie contre les vices cachés ?


La loi encadre bien la notion de vice caché suite à l’achat de maison. Pour prouver ce vice, vous devrez réunir un ensemble de conditions :

  • Le vice n’est pas apparent. Vous ne l’avez donc pas vu lors de la visite du bien : le défaut est dissimulé dans les combles ou dans la structure du logement, par exemple ;

  • Il existait antérieurement à l’acquisition du bien ;

  • Le vendeur ou l’agent immobilier ne vous a pas informé de ce défaut ;

  • Le vice caché n’est mentionné ni dans l’acte de vente ni dans les diagnostics immobiliers ;

  • Le problème doit rendre le bien impropre à l’usage auquel on le destine ou diminuer fortement son usage.

Vous êtes dans cette situation ? Alors, vous êtes en droit de faire jouer la garantie contre les vices cachés de maison. Elle s’applique quel que soit le logement acheté (neuf ou d’occasion) et quel que soit le vendeur (professionnel immobilier ou particulier).

À savoir

Selon l’article 1642 du Code civil, « le vendeur n’est pas tenu des vices apparents et dont l’acheteur a pu se convaincre lui-même ». Cela signifie que vous ne pourrez pas actionner la garantie des vices cachés si le défaut était visible au moment de la transaction.

Achat d’une maison : quels sont les recours en cas de vice caché ?


Vous avez découvert un vice caché peu après l’achat de votre nouvelle maison ? La loi vous accorde un délai pour faire valoir la garantie des vices cachés et enclencher les démarches requises.

Sous quel délai faut-il déclarer un vice caché dans une maison ?


Un problème ou une malfaçon peuvent apparaitre plusieurs mois après l’achat. Mais de combien de temps disposez-vous pour vous retourner après la découverte d’un vice caché dans votre nouvelle maison ?


Pour lancer une action en garantie des vices cachés, vous disposez d’un délai de deux ans, à partir de la date de la découverte du problème (article 1648 du Code civil). Ce n’est donc pas la date d’achat du bien qui fait foi.

À savoir

Si vous constatez un vice caché après avoir signé un avant-contrat (compromis de vente, contrat de réservation d’un logement sur plan, etc.), vous bénéficiez d’un délai de rétraction de 10 jours qui vous autorise à annuler la vente.

Quelles démarches effectuées après la découverte d’un vice caché dans une maison ?


La première chose à faire est d’envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception au vendeur pour l’informer de votre découverte. Vous avez la possibilité d’avoir recours à l’assistance d’un expert agréé par votre tribunal local pour constater et évaluer l’étendue du vice.


Sans réponse du vendeur, vous devrez saisir le tribunal judiciaire du lieu de situation du logement. Dans ce cas, vous devrez faire appel à un avocat spécialisé dans le droit immobilier pour vous assister.


Une fois le vice caché reconnu par le juge, et selon la gravité des dommages, vous avez la possibilité de :

  • Demander un dédommagement pour les réparations nécessaires ;

  • Demander un remboursement d’une partie de son prix et conserver le logement ;

  • Annuler la vente.


Modèle de lettre pour vice caché


Votre nom et prénom

Adresse

Code postal / Ville


Nom, prénom du destinataire

Adresse

Code postal / Ville

À (Ville), le (Date)


Lettre recommandée avec accusé de réception


Objet : vices cachés


(Madame, Monsieur),


En date du [date], j’ai pris possession du logement situé [adresse], que je vous ai acheté, suivant un contrat signé le [date de signature].


Je viens de m’apercevoir d’un certain nombre de malfaçons dont vous trouverez la liste ci-dessous : [énumérer les vices]


Conformément à l’article 1641 du Code civil, je bénéficie en tant qu’acquéreur de votre bien d’une garantie contre les vices cachés.


En conséquence, je vous demande de bien vouloir remédier à ces défauts dans les plus brefs délais. Je vous adresse ainsi une demande d’indemnisation à hauteur de (montant en euros, en chiffres et en lettres).


Conformément à l’article 1645 du Code civil, le fait que vous ayez pu avoir connaissance de ces vices cachés vous expose par ailleurs au versement de dommages et intérêts compensatoires.


Je vous prie d’agréer, (Madame, Monsieur), l’assurance de mes salutations distinguées.


Signature


Pièces jointes : attestations, devis de réparations, etc.

Que pouvez-vous obtenir ?


Si la procédure de vice caché de maison aboutit, vous aurez le choix entre deux solutions :

  • Conserver le bien et exiger un rabais sur le prix de vente. Les experts estimeront alors la moins-value qui résulte du vice ;

  • Demander l’annulation du contrat de vente et le remboursement total du prix majoré des frais occasionnés par le procès et la mutation.

De plus, s’il s’avère que le vendeur avait connaissance du vice caché lors de la vente, il est tenu de vous verser des dommages et intérêts (article 1645 du Code civil). Vous pouvez lancer un recours en justice contre un vendeur professionnel qui sera obligé de vous dédommager. En revanche, la responsabilité d’un vendeur non-professionnel (particulier) est limitée et il faudra prouver qu’il avait connaissance du vice avant la vente.

Comment éviter la découverte de vices cachés ?


Pour éviter la découverte d’un vice caché dans une maison, analysez attentivement tous les diagnostics immobiliers contenus dans le Dossier de Diagnostic Technique (DDT). Le vendeur est obligé de vous les fournir avant la transaction. Renseignez-vous bien sur les diagnostics obligatoires dans certaines zones à risque, comme le diagnostic mérule par exemple.


Un rapport d’inspection réalisé par un professionnel vous donnera également des détails sur les conditions du bâtiment et les problèmes à prendre en compte. Premier achat immobilier ou investissement locatif, il est toujours préférable de redoubler de vigilance afin d’éviter les mauvaises surprises.


Si vous acceptez d’acheter le bien en l’état, vous n’aurez aucun recours.

FAQ : Vos questions sur les vices cachés d’une maison


Découvrez les questions que vous vous posez sur les vices cachés.

Une fuite et une infiltration d’eau sont-elles considérées comme des vices cachés ?


Vous pouvez déclencher une procédure pour vices cachés si vous constatez une fuite ou une infiltration d’eau. Mais vous devrez prouver que le phénomène existait avant l’achat du bien, qu’il n’était pas visible et qu’il rend les conditions d’habitation difficiles.

Qu’est-ce que signifie « vendre en l’état » ?


Une maison est vendue en l’état quand elle est vendue telle que le vendeur la propose sur le marché, sans intention de réaliser de réparation avant la vente. Après visite, remise des diagnostics et éventuellement réalisation d’un rapport d’inspection, l’acheteur va acquérir le bien immobilier tel qu’il était au moment de sa visite, et en toutes connaissances de son état.

Qui doit apporter la preuve du vice caché ?


La charge de la preuve de l’existence d’un vice caché revient à l’acquéreur. Il doit prouver que le vice n’était pas visible, et donc caché, lors la visite, et qu’il rend le logement difficilement habitable, voire dangereux.

Comment prouver l’existence d’un vice caché ?


Attestations, devis de réparation et photos sont des justificatifs qui vous aideront à apporter la preuve de l’existence d’un vice caché. Mais si vendeur vous a averti du problème, aucune démarche à son encontre n’est envisageable.

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