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Le jour du rendez-vous, le technicien inspecte chaque partie de votre véhicule minutieusement. Les 133 points de contrôle obligatoires concernent différents domaines. À chaque point contrôlé, un niveau de gravité est indiqué si une défaillance est constatée :
Défaillance mineure : il n’y a aucune conséquence sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement. Nous vous conseillons d’effectuer une réparation, mais cela n’implique pas de contre-visite.
Défaillance majeure : elle est susceptible de compromettre la sécurité du véhicule, d’avoir une conséquence négative sur l’environnement ou de mettre en danger les autres usagers de la route. Vous devez effectuer les réparations et vous soumettre à une contre-visite sous 2 mois.
Défaillance critique : elle constitue un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou présente une conséquence grave sur l’environnement. Une réparation doit avoir lieu sous 24 h. Parmi les points bloquants du contrôle technique, on peut citer l’absence de liquide de frein, un défaut de feu-stop ou un siège conducteur mal monté.
À savoir
En France, le contrôle technique automobile est obligatoire pour les véhicules de plus de 4 ans dont le poids total en charge est inférieur à 3,5 t. Lorsqu’il n’est pas effectué, on parle de défaut de contrôle technique, pouvant avoir une incidence sur votre assurance auto. Vous vous exposez par ailleurs à une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant grimper jusqu’à 750 euros en cas de contrôle.
Les premiers points importants du contrôle technique concernent l’identification du véhicule. Le contrôleur technique vérifie que votre véhicule respecte la réglementation.
Les plaques d’immatriculation : elles doivent être visibles, bien fixées et correspondre aux documents du véhicule ;
La plaque constructeur : il n’est pas possible de faire passer votre voiture au contrôle technique si la plaque constructeur n’est pas présente ou qu’elle n’est pas assez claire ;
Le numéro de frappe à froid : un numéro manquant, introuvable, incomplet ou ne correspondant pas aux documents de votre voiture sera signalé comme une défaillance majeure ;
L’état de présentation de votre voiture : il doit permettre la vérification des points de contrôle ;
Les documents d’identification complémentaire : le contrôleur regarde également la date limite de validité d’épreuve de votre réservoir gaz, le cas échéant.
Prenez le temps de vérifier par vous-même ces points soumis au contrôle technique afin d’éviter une contre-visite.
Le bon fonctionnement de ces éléments est crucial pour la sécurité de la conduite. Il s’agit des équipements de freinage (plaquettes, disques, pédale, levier du frein à main…) et de la direction (volant, boîtier…). Une défaillance diagnostiquée sur la plupart de ces points de contrôle obligatoires entraîne une contre-visite. Ces points de vérification du contrôle technique ne peuvent être réalisés que par un professionnel.
Parmi les points importants du contrôle technique figurent aussi les éclairages et la signalisation. Le contrôleur vérifie donc l’état du pare-brise et des rétroviseurs, les dispositifs réfléchissants et les équipements électriques. Toute défaillance sur la quasi-totalité des points de contrôle ci-dessus est considérée comme critique et entraîne une contre-visite.
Lors du contrôle technique, un phare cassé ou une ampoule défectueuse peuvent constituer des motifs de contre-visite. De fait, tout dysfonctionnement des feux du véhicule représente un danger pour la sécurité routière. Des phares en bon état doivent s’allumer à la commande, disposer d’un système de commutation valable et être bien fixés. Leur faisceau lumineux doit être conforme en puissance, portée et orientation.
Certains points du contrôle technique concernent les nuisances émises par le véhicule. En plus du niveau sonore, le contrôleur examine les émissions de polluants atmosphériques. Celles-ci doivent être inférieures aux seuils indiqués par les normes antipollution. Si ce n’est pas le cas, le véhicule doit subir une remise en conformité et passer une contre-visite.
Essieux, roues, pneus et suspensions représentent d’autres points de contrôle obligatoires à vérifier. Le châssis et ses accessoires sont également inspectés lors du contrôle technique.
Lors de la visite technique, les contrôleurs vérifient également l’ouverture et la fermeture du coffre, des portes et du capot. Nous vous conseillons de vider votre coffre et de désencombrer votre véhicule afin de faciliter le travail des professionnels.
Enfin, le contrôleur technique vérifie le bon fonctionnement du matériel complémentaire :
Les ceintures de sécurité ;
Le klaxon (avertisseur sonore) ;
Les airbags ;
Le triangle de signalisation ;
L’indicateur de vitesse ;
Le compteur kilométrique ;
Les serrures et l’éventuel dispositif antivol ;
Le contrôle électronique de stabilité.
Lors de la visite technique, certaines spécificités s’appliquent en fonction de la catégorie à laquelle appartient votre véhicule.
Depuis le 1er juillet 2019, le contrôle technique s’est durci pour les véhicules diesel. Il applique en cela une directive européenne. L’objectif est de sortir de la circulation les véhicules les plus nocifs pour l’environnement avec le système des vignettes Crit’Air. Si vous possédez une voiture roulant au diesel, vous devrez la soumettre au contrôle d’opacité des fumées. Le contrôle des voitures essence prévoit aussi l’analyse de la teneur en Co2 des gaz d’échappement.
Les véhicules électriques et hybrides sont soumis à la même réglementation du contrôle technique qu’une voiture thermique. Cependant, 11 points supplémentaires sont vérifiés. Ils concernent l’installation électrique et les batteries du véhicule.
Le contrôle technique obligatoire est complété par des tests spécifiques à la technologie des véhicules tout terrain. Avant de prendre rendez-vous, pensez à vérifier que le centre de contrôle est équipé de rouleaux fous qui permettent de mesurer le freinage sans abimer la transmission.
La réglementation portant sur le contrôle technique d’un véhicule utilitaire léger (VUL) est quasiment identique à celle d’un véhicule privé (VP). La seule différence porte sur le contrôle technique complémentaire qui permet de vérifier les émissions polluantes du véhicule. Il doit être fait entre le 11e et le 12e mois suivant chaque contrôle technique périodique.
À l’issue du contrôle technique, le contrôleur vous remet un compte-rendu détaillé. Si aucun point bloquant n’est détecté, il appose une vignette mentionnant la date du contrôle sur le certificat d’immatriculation, ainsi que sur le pare-brise du véhicule. Vous êtes informé de la date du prochain contrôle technique.
En cas de défaillance majeure ou critique, le contrôleur vous explique les points bloquants du contrôle technique soumis à contre-visite. Vous devrez effectuer les réparations demandées et prendre rendez-vous dans les deux mois suivants pour un nouveau contrôle. Sachez que vous n’êtes pas obligés de faire la contre-visite dans le centre agréé où les points bloquants ont été constatés. En effet, la contre-visite peut être réalisée dans n’importe quel centre agréé en France.
En 2023, le contrôle technique se durcit et la nouvelle réglementation impacte différents domaines. Voici les principales nouveautés :
Depuis le 1er janvier 2023, les voitures sans permis sont contrôlées, avec une fréquence identique aux voitures particulières ;
À partir de juin 2023, les deux et trois roues doivent se soumettre à un contrôle technique allégé ;
À compter du 20 mai 2023, les centres de contrôle devront vérifier le fonctionnement du système d’appel d’urgence eCall, présent obligatoirement sur les véhicules neufs depuis 2018. En cas d’accident, il permet de prévenir les secours et de géolocaliser la voiture.
La loi concernant le contrôle technique évolue régulièrement. De nouveaux points de contrôle sont susceptibles de devenir obligatoires dans les prochains mois, notamment les systèmes d’aide à la conduite et les prises OBD (diagnostic embarqué à bord).
D’une manière générale, la réglementation du contrôle technique a tendance à se durcir au fil des ans :
Les points de contrôle sont plus nombreux, avec plus de défaillances potentielles ;
Les motifs de contre-visite sont plus élevés ;
Le contrôle technique dure plus longtemps (environ une heure, contre 30 à 45 minutes auparavant) ;
Le prix du contrôle technique augmente ;
Les véhicules présentant des défaillances critiques sont interdits à la circulation dès le lendemain du contrôle technique ;
Les tests anti-pollution des véhicules diesel sont renforcés.
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Cet article a été mis à jour par l'équipe de rédaction et vérifié par nos experts assurance auto.
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