5 gestes essentiels pour une maison plus saine

Avant même de penser à acheter des appareils coûteux ou à entreprendre des travaux, il convient d’adopter des gestes simples mais fondamentaux. Ces actions quotidiennes permettent à elles seules de réduire la pollution intérieure :

• Aérer chaque jour au minimum dix minutes matin et soir, même en hiver. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour assainir l’air naturellement et évacuer l’humidité stagnante, les composés chimiques et les particules fines. En plus de renforcer la qualité de l’air, cela aide à dépolluer votre maison sans effort particulier.

• Dépoussiérer régulièrement, notamment les meubles, les sols, les objets décoratifs et les coins difficiles d’accès.

• Laver les textiles comme les rideaux, tapis, coussins, housses de canapé, qui sont de véritables nids à allergènes.

• Nettoyer les filtres d’aération, de hotte ou de ventilation.

• Utiliser des produits ménagers naturels pour limiter les substances chimiques en suspension dans l’air.

Ces gestes ne prennent que quelques minutes, mais leur effet est immédiat sur la qualité de l’air.

Pourquoi l'air intérieur est-il plus pollué que l'air extérieur ?

Il peut paraître surprenant que la maison, perçue comme un refuge, puisse contenir un air plus pollué qu’à l’extérieur. Et pourtant, c’est bien souvent le cas. Plusieurs facteurs expliquent cette situation.

Origine des polluants : COV, moisissures, particules fines, allergènes

Les polluants de l’air intérieur sont nombreux et variés. Les COV (composés organiques volatils) sont parmi les plus répandus. Ils sont émis par les peintures, vernis, colles, détergents, désodorisants et même certains meubles neufs. À cela s’ajoutent les moisissures, favorisées par l’humidité, les particules fines issues de la cuisson, du chauffage ou du tabac, ainsi que les allergènes, comme les acariens, les pollens ou les poils d’animaux.

À force d’exposition, ces éléments finissent par dégrader la qualité de l’air, rendant nécessaire une action concrète pour dépolluer l’air intérieur, surtout dans les pièces où l’on passe le plus de temps.

Dans certains cas, une humidité dans la maison persistante peut aussi favoriser le développement de champignons lignivores, tels que la mérule. Un diagnostic mérule se révèle alors utile, particulièrement dans les régions sujettes aux infiltrations ou dans les constructions anciennes.

En cas de doute sur la présence de nuisibles dans la structure du bâti, il peut aussi être pertinent de faire réaliser un diagnostic termites, notamment dans les zones classées à risque par arrêté préfectoral.

Toutes ces mesures de précaution contribuent à la prévention des risques habitation, en identifiant les problèmes potentiels avant qu’ils ne deviennent coûteux ou dangereux.

Conséquences sanitaires : maux de tête, allergies, troubles respiratoires

La pollution de l’air intérieur n’est pas sans conséquences sur la santé. Elle peut provoquer des maux de tête, une fatigue chronique, des réactions allergiques, des irritations oculaires et respiratoires, voire aggraver ou déclencher de l’asthme.

Si rien n’est fait pour améliorer la situation, certaines habitations peuvent atteindre un état critique et être considérées comme des logements insalubres, avec des risques sanitaires sérieux, surtout pour les enfants, ou les personnes âgées ou fragiles.

Comment mesurer la qualité de l'air chez soi ?

Pour mieux gérer la pollution intérieure, encore faut-il pouvoir la mesurer. Aujourd’hui, il existe plusieurs appareils accessibles pour surveiller la qualité de l’air domestique.

Parmi les outils les plus utiles, on trouve :

• Les capteurs de CO2, qui indiquent si l’air est correctement renouvelé ;

• Les détecteurs de formaldéhyde ou d'autres COV, utiles dans les logements récents ou récemment rénovés ;

• Les hygromètres, qui mesurent le taux d’humidité dans les pièces.

Améliorer le renouvellement de l'air : ventilation et aération

Une maison saine repose en grande partie sur un bon renouvellement de l’air. Deux solutions existent : la ventilation et l’aération. Idéalement, elles doivent être combinées.

Ventilation naturelle vs mécanique (VMC simple flux, double flux)

La ventilation naturelle consiste à ouvrir les fenêtres et à laisser circuler l’air à travers les grilles prévues à cet effet. Elle est simple, mais parfois insuffisante, notamment dans les logements bien isolés.

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) offre une solution plus stable et continue :

• La VMC simple flux extrait l’air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bain, WC).

• La VMC double flux est plus performante : elle renouvelle l’air tout en récupérant les calories de l’air sortant pour chauffer l’air entrant. Elle permet de vous protéger du grand froid en récupérant la chaleur de l’air extrait pour réchauffer l’air entrant. Cela évite les pertes thermiques, limite la condensation sur les parois froides et contribue à réduire votre facture d’énergie en faisant des économies sur le chauffage.

Bonnes pratiques d'aération au quotidien

Même avec une VMC, il reste important d’aérer votre logement manuellement. Il est conseillé :

• D’ouvrir les fenêtres au moins deux fois par jour, pendant 5 à 10 minutes ;

• D’aérer après avoir cuisiné, pris une douche ou utilisé des produits ménagers ;

• De ne pas obstruer les bouches d’aération et de nettoyer régulièrement les grilles.

Lutter contre l'humidité et les moisissures

L’humidité excessive dans une maison est non seulement désagréable, mais elle est surtout dangereuse pour la santé. Elle favorise le développement de moisissures et de champignons, libérant des spores irritantes et allergènes.

Détection et causes

Les causes de l’humidité sont multiples. Les ponts thermiques créent des zones froides propices à la condensation. Les infiltrations d’eau peuvent venir de la toiture, des murs ou des canalisations. Enfin, une mauvaise ventilation provoque une condensation chronique, notamment dans les salles de bains ou cuisines mal aérées.

Les solutions curatives et préventives

Pour remédier à l’humidité, il existe plusieurs solutions :

• Les absorbeurs d’humidité, à base de cristaux ou de charbon, conviennent pour les petites surfaces ;

• Les déshumidificateurs électriques, plus efficaces pour les pièces très humides ;

• À long terme, la réalisation de travaux d’isolation et l’amélioration de la ventilation sont souvent indispensables pour régler définitivement le problème.

Beaucoup de personnes se demandent comment assainir une pièce devenue humide, moite ou sujette aux odeurs de renfermé. La réponse passe par une action combinée : éliminer la source d’humidité ; ventiler correctement ; nettoyer les moisissures existantes avec des produits naturels et enfin, maintenir un niveau d’hygrométrie stable.

Limiter les sources de pollution dans la maison

Pour garder un air sain, il est crucial d’agir à la source, c’est-à-dire de réduire les émissions de polluants au quotidien.

Produits ménagers

Les sprays, les désodorisants, la javel, les détachants puissants ou encore les nettoyants parfumés libèrent des substances toxiques. Il vaut mieux les remplacer par des alternatives plus douces et naturelles, comme le savon noir, le vinaigre blanc ou encore le bicarbonate de soude.

Mobilier, textiles, peintures

De nombreux meubles en aggloméré, revêtements de sol ou peintures émettent des COV, notamment lorsqu’ils sont neufs. Il est donc recommandé de :

• Choisir des meubles labellisés sans COV ou en bois massif non traité ;

• Opter pour des peintures écologiques, affichant un étiquetage “A+” ;

• Aérer abondamment après tout achat ou travaux.

Les autres polluants

Même en petite quantité, ces éléments contribuent à la dégradation de l’air intérieur :

• Le tabac ne devrait jamais être fumé à l’intérieur.

• L’encens, les bougies parfumées ou encore les diffuseurs doivent être utilisés avec modération et dans une pièce bien ventilée.

Si vous souhaitez assainir l’air de la maison avec des huiles essentielles, vous pouvez utiliser un diffuseur adapté et quelques gouttes d’eucalyptus, citron ou lavande, à condition de respecter les précautions d’usage.

Purifier naturellement son intérieur

Plutôt que d’avoir recours à des purificateurs d’air sophistiqués, certaines méthodes naturelles permettent de garder un air plus sain, sans produits chimiques.

Les plantes dépolluantes, comme le lierre, le spathiphyllum ou encore le chlorophytum ont la capacité d’absorber certains polluants et de réguler légèrement l’humidité. Le charbon actif peut être placé dans des coins stratégiques pour absorber les odeurs et les particules. Le bicarbonate de soude, placé dans des coupelles, neutralise les odeurs dans les placards ou le réfrigérateur. Enfin, certaines huiles essentielles comme le citron, l’eucalyptus ou le tea tree peuvent être diffusées ponctuellement pour purifier l’air, à condition de respecter les précautions d’usage, notamment en présence d’enfants ou d’animaux.