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Semis de printemps, attention aux dégâts d’oiseaux

Contenu publié le 07/02/2022 - Partager l'article
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Une parcelle de maïs qui lève mais des ronds avec des plantules arrachées en suivant les lignes de semis. Corbeaux, corneilles ou choucas sont passés par là. Chaque année, les oiseaux causent d’importants dégâts dans les semis de printemps. Quelques pistes pour s’en prémunir.

Des dégâts coûteux


Au printemps, alors que leurs oisillons sont encore au nid, les oiseaux ont de gros besoins alimentaires. Pour les corbeaux, choucas et autres corneilles, les semis de printemps sont une véritable aubaine. Jusqu’au stade 4/5 feuilles, ces oiseaux arrivent à tirer sur les plantules pour manger la graine. Quand des centaines de volatiles s’installent dans une parcelle, les dégâts peuvent être importants, obligeant à des resemis, avec des conséquences en termes de temps de travail et de coût des semences, sans compter que ce retard peut pénaliser le rendement. Arvalis estime que 120.000 Ha de maïs sont à resemer en moyenne chaque année. Les attaques ont été particulièrement importantes en 2021, une parcelle sur deux a subi des dégâts, contre une sur cinq en moyenne.


Faites connaitre les dégâts subis


A ce jour, il n’y a pas de solution assurantielle pour couvrir les dégâts causés par les animaux sur les cultures. Néanmoins, il est indispensable de déclarer, auprès de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer) ou de la chambre d’agriculture, les dégâts que vos parcelles ont subis, afin de maintenir le classement en nuisible de certaines espèces et, ainsi de pouvoir déclencher des actions de régulation des populations.


Des pistes de protection


Les parcelles qui semblent les plus attirantes pour les oiseaux sont les isolées ou celles qui ont des bois à proximité. Il est recommandé si possible d’éviter d’y semer du maïs en monoculture, qui crée une accoutumance chez les oiseaux, qui retiennent, d’une année sur l’autre, où ils trouveront gite et couvert.

  • Il semble que les attaques soient favorisées en l’absence de labour, dans les semis sous couvert car il y a plus de résidus de culture où les oiseaux peuvent trouver leur pitance.

  • La recommandation est d’éviter les semis décalés pour que toutes les parcelles soient à un stade proche et ainsi, en cas d’attaques, diluer les dégâts.

  • Attention à la préparation du sol. Evitez les sols trop soufflés, dans lesquels les plantules sont plus faciles à arracher. Au contraire, veillez à bien réappuyer la ligne de semis et privilégiez des semis profonds (4/5 cm).

  • Il y a de moins en moins de molécules autorisées comme répulsifs à utiliser en traitement de semence. Le zirame reste la molécule qui présente les meilleurs résultats (coût : environ 10 €/dose). Ce traitement dispose d’une dérogation jusqu’au 30 avril 2022. Il est à réserver aux situations à risque.

  • Pour limiter les dégâts, on peut avoir recours à différentes techniques d’effarouchement, avec des systèmes par détonation ou avec un signal visuel, comme les cerfs-volants, ou de type « 3 en 1 » (visuel, sonore et lumineux),

  • Depuis quelques années, sont testées des plantes appâts (blé ou orge semé en inter-rang) pour détourner l’appétit des oiseaux.


À savoir

Pensez à bien déclarer tous vos dégâts, auprès de la DDTM ou de la chambre d’agriculture. Ainsi, la pression en nuisible sera quantifiée et des actions de régulation des populations pourront être conduites.

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